mercredi 28 décembre 2011

America's wolves need our help!

Federal sharpshooters are preparing to gun down up to 75 wolves from aircraft on public lands in Idaho, capitulating to the misguided fears of anti-wolf extremists.1 Montana "sportsmen" areoffering $100 bounties for dead wolves.2 Some radicals are even calling for the "wolf war, round two."3

If it seems ridiculous, it's because it is. But this extremism is what we're up against in the fight for a lasting future for our wolves -- and it's the most dangerous weapon the anti-wolf crowd has.

Please make a year-end, tax-deductible donation now to help Defenders of Wildlife stop aerial gunning in Idaho and lay the groundwork for sensible, science-based solutions to ensure a lasting future for America's wolves and other wildlife.

Our fight for wolves isn't about inflamed rhetoric. It isn't about extreme measures. It's about treating wolves and other native wildlife as they should be -- as natural parts of a balanced ecosystem.

That's why we're working on the ground with those who are living closest to these amazing animals -- and have the most at stake. Our pioneering work with ranchers in the heart of wolf country has saved countless wolves by protecting livestock with non-lethal deterrents.

That's why we're collaborating with state and local officials in places like Oregon and Washington -- to find the best solutions possible for wolves as they begin to return to their native homes in these states.

That's why we're working to reform the Department of Agriculture's Wildlife Services program -- to ensure these federal servants take a more balanced approach toward wildlife and move away from lethal control and adopt more non-lethal solutions.

Defenders supporters have already sent more than 50,000 messages to Agriculture Secretary Tom Vilsack, urging him to stop the ill-conceived plan to kill up to 75 wolves in Idaho from airplanes. And we've gathered more than 75,000 comments opposing Wyoming's shoot-on-sight wolf plan.

In the year ahead, we hope to expand all of these efforts for our wolves, but we need the help of compassionate Defenders supporters like you.

Will you join us with a year-end tax-deductible donation to support our fight to save America's wolves and other wildlife?

We're fighting the good fight for our wolves and other wildlife. Our fight is the longer, tougher road -- but ultimately the one that will ensure a safer future for our wolves and other wildlife.

Our work to save wolves and other wildlife is unique and ambitious -- and so is our goal. Help us raise $200,000 by 11:59 pm Eastern on December 31st to ensure that we can continue the fight for our wildlife and wild places into the new year.

Leopold, if only 200 people from your state give just $20 or more, we can easily reach this goal. Will you help?

Please make a year-end, tax-deductible donation now to help save wolves and other wildlife.

Together, we can ensure a lasting future for America's wolves.

Jamie Rappaport Clark

Sincerely,

Jamie Rappaport Clark
President
Defenders of Wildlife

La « magie de Noël » : torture animale et con-sommation

La « magie de Noël » : torture animale et con-sommation



La magie du réveillon de Noël, ce moment de joie et de partage, SuperNo n'y goûte guère. Notre blogueur associé rappelle que le seul Dieu qu'on y célèbre est celui de la « con-sommation ». Il décrypte, dans ce billet, comment les animaux sont torturés pour la malbouffe qu'on déguste allégrement en famille, contrairement à ce que dit la loi et vantent les publicités.



Les prochains jours ne seront probablement pas les plus propices pour parler de politique, faisons donc un billet « de saison ».

Ah, Noël, quelle fête merveilleuse ! Celle que tous les enfants attendent, et que les parents préparent avec le plus grand sérieux… Bon, la religion n’a plus grand-chose à voir avec ça, le petit Jésus a été prié de remiser ses histoires chiantes et ringardes pour laisser la place au seul vrai dieu qui vaille : celui de la con-sommation, de la croissance, « seules capables de sauver notre économie de son marasme » ®

La préparation fiévreuse ne consiste plus à réviser ses psaumes pour la messe de minuit, mais à fouiller sur Internet à la recherche d’un Ipad 2 moins cher (sans même se poser la question de savoir à quoi peut bien servir ce machin quand on a déjà téléphone, ordinateur portable, console de jeu : l’essentiel, c’est d’en avoir un, c’est une question de statut social, indispensable pour ne pas avoir l’air con devant ses collègues de bureau).

On a tout de même gardé le décor. Il y a quand même des trucs qui marchent, dans la religion. Les lumières, les bougies dans l’obscurité, ça ramollit le cerveau pour le préparer à croire en dieu, et c’est tellement beau que ça vous sanctifierait même la pire des saloperies… Et ça tombe bien, car de la saloperie à sanctifier, il y en a des gigatonnes !

Partout en France, de Marseille à Dunkerque, ont fleuri les « marchés de Noël ». Ah, la tradition… Qui dans la plupart des cas remonte au mieux à 5 ou 10 ans ! Où l’on vend à prix d’or surtout des merdes en pacotille véritable fabriquées en Chine par des para-esclaves, dans une odeur écœurante de mauvais vin chaud, directement sorti de briques, et sous des flonflons de musique sirupeuse parfaitement insupportable… Mais attention : sous des chalets en bois, ça a tout de suite plus de gueule. Ces pustules ont même envahi ces endroits bucoliques que sont les parkings de supermarchés…

L’idée de ce billet m’est venue alors que je serrais une fois encore les poings en voyant cette belle plante de Nathalie Simon (ancienne championne de planche à voile reconvertie dans l’émission de télé bas de gamme et dans la pub de merde) nous vanter « le sud-ouest », qui « aime la fête », le bon foie gras et le jambon de Bayonne « Delpeyrat ». Cette propagande tourne en boucle sur toutes les télés.

DESENTUBAGE

Un peu de décryptage. Malgré son nom qui sonne « bon le terroir », Delpeyrat n’est pas un artisan landais. C’est même carrément l’inverse : une usine, un temple de l’industrie agroalimentaire. 1,2 milliard de chiffre d’affaires.
Delpeyrat est une filiale du groupe Maïsadour, premier semencier européen dans le maïs, dont le plus gros actionnaire n’est autre que « Syngenta » (ex « Novartis »), le producteur d’OGM, concurrent de Monsanto.

Delpeyrat est le roi du jambon, et ambitionne de concurrencer la désormais célèbre (enfin, surtout sur ce blog) société Smithfield, qui s’est érigée en référence de la pire saloperie de bouffe industrielle doublée d’une catastrophe environnementale que l’on puisse concevoir ici-bas.

Delpeyrat vend ses produits industriels dans les supermarchés. Ça tombe bien, c’est là que le taux de notoriété de Nathalie Simon doit être le plus élevé. Et une fois encore, la « magie de Noël » opère à plein : c’est un festival d’emballages brillants multicolores, illustré d’étoiles et de bougies : la magie, la fête, on vous dit.

SAUF QUE DE LA MERDE, MÊME BIEN PRÉSENTÉE ET BIEN EMBALLÉE, ÇA RESTE DE LA MERDE

Malgré une règlementation européenne qui interdit depuis cette année l’élevage de canards en cages individuelles (dites « épinettes »), c’est encore ainsi que sont torturées 85% de ces pauvres bestioles, auxquelles on ingurgite directement dans l’estomac à la pompe hydraulique et en 3 secondes des doses de 600 grammes d’une bouillie infâme à base de maïs, bon débouché pour la production de la maison mère. Regardez les images de ces Auschwitz pour coincoins, ces pauvres canards, à 2000 par salle, coincés dans des cages minuscules, incapables de bouger, qui n’ont que l’abattoir pour seul horizon, victimes de la connerie et de la cruauté humaines, travers encore exacerbés par la perspective de juteux bénéfices.

Ils sont loin les papiers brillants de Delpeyrat (et de ses concurrents). Elle est loin, Nathalie Simon. Elles sont loin les images bucoliques que l’on pouvait voir dans « Le bonheur est dans le pré »… Cette communication autour de la « tradition », du « savoir-faire artisanal et ancestral » est totalement frelatée. Comme dans tous les domaines, dès que l’industrie s’en mêle.

Dans la lointaine jeunesse, on ne mangeait pas de foie gras à Noël. Trop cher, sans doute. Par contre on dégustait lentement et religieusement des tranches de saumon fumé, mets délicat et hors de prix.

Depuis lors, ces mets d’exception sont devenus des produits banalisés et standardisés, simple résultat d’un processus industriel dont les bestioles ne sont qu’un composant. Élevés en quantités démentielles, nourris de merde chimique, médicamentés, pesticidés, estourbis dans des abattoirs géants, trempés dans de la saumure cancérigène, colorés, congelés et emballés, les saumons débarquent dans les hypermarchés pour un prix dérisoire, laissant sur place (en Norvège principalement) un désastre écologique. De surcroît, ils sont évidemment dégueulasses, mais là n’est pas le problème.

C’est pareil pour le foie gras. Et notamment celui de Delpeyrat, qui assume son rôle d’inondeur de supermarché en produits bas de gamme . Les produits les plus vendus sont d’ailleurs d’ignobles pâtés faits de flotte, d’épices pour en masquer l’insipidité, d’additifs plus ou moins chimiques, et de résidus de foies déclassés. Et ça se vend…

Les fabricants mettent pourtant en avant leur « IGP Canard du Sud Ouest », mais elle n’est en aucun cas un gage de qualité. Des canards torturés, du foie gras de merde, certes, mais du Sud-Ouest, voilà tout ce que cette IGP garantit.

Contrevenant à l’IGP, qui précise tout de même que les pauvres coincoins doivent être des mâles, Delpeyrat fut même l’un des premiers à expérimenter, dans le but de baisser son coût de revient, la technique consistant à utiliser des canes au lieu de canards, comme cela se fait en Bulgarie. Sans succès, apparemment…

Ah oui, qu’advient-il des poussins de sexe féminin : éliminés ! Gazés ou broyés… Bon appétit !

Pour ceux que le problème intéresse, voici deux bons sites pour se documenter : L214 etstopgavage

BON APPÉTIT !

Bon, le courage me manque pour vous parler de cette autre « incontournable » de la joyeuse table de fête : l’huître. Manipulée génétiquement et stérile (pour éviter qu’elle ne soit « laiteuse » et donc invendable en dehors des mois en « R »), tripatouillée dans des éclosoirs industriels, elle est victime depuis quelques années d’un vilain et mystérieux virus qui décime 80% de la production… Mais les survivantes ne sont pas malades. Enfin, peut-être… Bon appétit !

Vous l’avez compris, quand on applique à la nourriture (c’est aussi valable pour le tourisme…) les méthodes de l’industrie, elle transforme tout en merde. Bien emballée, bien présentée par une avenante potiche, la merde se fraiera sans problème un chemin jusqu’à la « table de fête », mais restera de la merde.

Pourriez-vous, chers lecteurs, avant de vous délecter de cette merde dans une ambiance de fête, non pas invoquer le père, le fils et le saint-esprit, mais méditer sur les principes de base de la décroissance ? Produire moins, consommer moins, mais mieux ?

lundi 26 décembre 2011

Attention au poisson panga !

Attention au poisson panga !


A LIRE ET A ENVOYER A TOUTES TES CONNAISSANCES

Il fallait s'en douter, à moins de 10 le kilo...


ATTENTION AVEC LE POISSON « PANGA »

Le panga est un poisson asiatique que nous trouvons chez CARREFOUR, LECLERC, CORA, PICARD, DELHAIZE etc. surtout sous forme de filets, à un prix relativement bas.

Au Vietnam, le panga est un poisson de culture industrielle intensive, plus exactement, il vient du delta du Mekong et il est en train d'envahir le marché à cause de son prix.


Voici ce qu'il y a à savoir sur le panga : le *Mekong* est l'un des fleuves les plus contaminés de la planète. Les pangas sont infectés, à hauts niveaux, de venins et bactéries (arsenic, résidus industriels toxiques et dangereux, sous-produits du secteur industriel en pleine croissance), métaux contaminés, phénols polychlorés (PCB) ou DDT et leurs (DDTs), chlorate ; des composants relationnés (CHLs), hexachlorociloxane, isomères (HCHs) et hexachlorobenzène (HCB).

(Un vrai régal pour développer un superbe cancer !)

Ils sont alimentés avec des poissons morts, des restes d'os et avec une farine d'Amérique du Sud, le manioc et des résidus de soja et graines.

Il est évident que ce type d'alimentation peu salubre n'a rien à voir avec l'alimentation d'un environnement naturel. Cela ressemble beaucoup aux farines précédemment destinées à l'alimentation des vaches devenues folles (vaches qui furent alimentées avec des vaches. Vous en rappelez-vous ?).

L'alimentation des pangas est complètement en dehors de toute réglementation judiciaire. Le panga grandit 4 fois plus vite que dans la nature, à l'état normal. De plus, les pangas sont injectés avec (PEE).
Quelques scientifiques ont découvert que si l'on injectait les femelles panga avec des hormones féminines dérivées d'urine déshydratée de femmes enceintes, la femelle panga produirait ses oeufs plus rapidement et en grande quantité, ce qui n'arriverait pas dans un environnement naturel (une femelle panga arrive ainsi à produire 500.000 oeufs en une fois).
De fait, ce sont des poissons qui ont des hormones injectables (produites par une entreprise *pharmaceutique chinoise* pour accélérer le processus de croissance et de reproduction.

En achetant du panga, nous collaborons avec des entreprises gigantesques sans aucun scrupule et spéculatrices, qui ne se préoccupent pas de la santé et du bien-être.

NOTE : Etant donné la prodigieuse quantité de pangas disponible, ils termineront également dans d'autres aliments : surimi (ces petits batônnets faits avec de la chair de poisson), poisson en boîte et probablement dans quelques aliments pour animaux (chiens et chats).

FAIS SUIVRE ...

vendredi 16 décembre 2011

L'aide post-tsunami sert à tuer des baleines?! (suite)

Chers amis,


La flotte baleinière japonaise fonce vers l'Antarctique pour chasser des milliers de baleines majestueuses, escortée par une force de sécurité privée qui coûte 30 millions de dollars -- une somme prélevée sur les fonds d'aide aux sinistrés du tsunami! Le Premier ministre japonais fait déjà l'objet d'une pression énorme pour avoir échoué à secourir les victimes du tsunami. Un tollé mondial peut le forcer à utiliser les fonds d'aide pour sauver les populations au lieu de tuer les baleines -- signez la pétition et envoyez-la à tous vos contacts:

Signez la pétition!
La flotte baleinière japonaise vogue en ce moment vers l'Antarctique pour chasser des milliers de baleines majestueuses, escortée par une force de sécurité qui coûte 30 millions de dollars -- une somme prélevée sur les fonds d'aide aux sinistrés du tsunami!

Les défenseurs des baleines avaient réussi à bloquer la chasse à la baleine au Japon, et c'est précisément pour cette raison que le gouvernement japonais a décidé de détourner les fonds d'aide aux sinistrés pour empêcher cette fois les activistes de déranger les bateaux lorsqu'ils commettent ce massacre brutal.

Si nous parvenons à stopper cette flotte d'escorte des baleiniers et à obtenir que l'argent soit reversé aux populations japonaises qui dépérissent sans espoir dans les zones les plus radioactives, nous pourrions mettre fin à la chasse à la baleine pour de bon. Le Premier ministre japonais Noda fait déjà l'objet d'une énorme pression pour avoir scandaleusement échoué à plusieurs reprises dans l'indemnisation des victimes de la catastrophe nucléaire. Un immense tollé mondial peut soulever l'indignation au Japon et à l'étranger et obliger Noda à utiliser les précieux fonds d'aide pour sauver les Japonais au lieu de tuer les baleines. Signez la pétition et envoyez-la à tous vos contacts:

http://www.avaaz.org/fr/japan_disaster_funds_whaling_fr/?vl

Malgré son coût astronomique, la chasse à la baleine est rendue possible par d'absurdes subventions gouvernementales qui s'élèvent à 35 000 dollars par baleine! Si ces subventions sont réduites, l'industrie baleinière pourrait s'effondrer. Le Premier ministre va pourtant gaspiller 30 millions de dollars pour fournir aux tueurs de baleines une sécurité privée et s'assurer qu'ils ne seront pas gênés par les militants écologistes dans l'océan. Grâce à cette arme supplémentaire, le Japon prévoit de tuer cette année 1000 baleines de Minke pour en commercialiser la chair.

Les autorités affirment que les subventions baleinières permettront de soutenir les populations du littoral touchées par le tsunami -- bien que le Japon ait déjà dû constituer des stocks de chair de baleine car très peu de Japonais veulent en consommer. Pendant tout ce temps, le gouvernement a fermé les yeux sur les victimes coincées dans les zones les plus radioactives, et les quelques personnes ayant eu droit à une indemnisation ont touché la somme pitoyable de 1000 dollars.

Exhortons le Premier ministre Noda à ne plus céder au lobby baleinier et à reverser les fonds d'aide aux personnes qui en ont le plus besoin: les victimes. Signez la pétition urgente et envoyez-la à tous vos contacts:

http://www.avaaz.org/fr/japan_disaster_funds_whaling_fr/?vl

L'an dernier, notre communauté avait affiché une mobilisation record et nous avions gagné la lutte pour maintenir le moratoire mondial sur la chasse à la baleine. Et le mois dernier, 130 000 membres d'Avaaz au Japon ont uni leurs voix et empressé le gouvernement d'utiliser les fonds affectés au tsunami pour protéger les enfants exposés aux radiations, en finançant leur évacuation hors des zones dangereuses. Encore et encore, nous voyons de puissants lobbies, comme le lobby baleinier japonais, faire passer les profits avant les populations et la planète. Encore et encore, nous les arrêtons. Faisons-le à nouveau.

Avec espoir et détermination,

Stéphanie, Jamie, Emma, Ricken, Morgan, Laura, Wissam, Wen-Hua et toute l'équipe d'Avaaz

Plus d'informations:

Au Japon, la chasse à la baleine profite de l'argent de la reconstruction (Le Monde)
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/11/15/au-japon-la-chasse-a-la-baleine-profite-de-l-argent-de-la-reconstruction_1603889_3244.html

Polémique autour de la reprise de la pêche japonaise à la baleine (Actu-Environnement)
http://www.actu-environnement.com/ae/news/peche-baleine-japon-antarctique-argent-tsunami-moratoire-14411.php4

Les baleines toujours convoitées par les Japonais (RFI)
http://www.rfi.fr/science/20111206-baleines-toujours-convoitees-japonais

La flotte baleinière japonaise appareille pour l'Antarctique (Romandie)
http://www.romandie.com/news/n/_La_flotte_baleiniere_japonaise_appareille_pour_l_Antarctique061220111012.asp


lundi 28 novembre 2011

Au Japon, la chasse à la baleine profite de l'argent de la reconstruction

Au Japon, la chasse à la baleine profite de l'argent de la reconstruction


Source :


LEMONDE | 15.11.11 | 15h21 • Mis à jour le 16.11.11

TOKYO CORRESPONDANCE - Contestées, les activités japonaises de chasse à la baleine, officiellement présentées comme faisant partie d'un programme de recherche, suscitent de nouvelles critiques. De façon pour le moins inattendue, une partie du financement de la campagne 2011 dans l'Antarctique, dont la tenue a été confirmée le 4 octobre par le ministre de l'agriculture et des pêches, Michihiko Kano, sera assurée par des fonds prélevés sur le troisième budget supplémentaire consacré à la reconstruction des zones dévastées le 11 mars.

Pour établir le lien avec le séisme, le tsunami et la crise nucléaire, l'agence des pêches a rappelé qu'Ishinomaki, l'une des villes les plus touchées de la préfecture de Miyagi, est connue pour sa tradition ancienne de chasse baleinière. Elle abritait d'ailleurs un parc à thème sur cette activité, le Oshika Whale land, aujourd'hui détruit.

Fort de cet argument, l'agence a obtenu une enveloppe de 2,3 milliards de yens (21,2 millions d'euros). Or cet argent n'ira pas à la reconstruction d'installations, à l'achat de nouveaux bateaux, ni même au soutien des victimes. Il servira à "assurer la bonne exécution de la campagne 2011" qui doit débuter fin novembre ou début décembre et à "renforcer les moyens de lutte contre les opérations de harcèlement menées par les activistes hostiles à la chasse à la baleine". Plus précisément, l'enveloppe financera le déploiement de navires d'escorte des baleiniers. Car les campagnes annuelles dans l'Antarctique sont soumises à rudes pressions. L'organisation de protection des cétacés, Sea Shepherd mobilise chaque année plusieurs bateaux pour tenter de perturber l'activité des baleiniers. En février, Tokyo a été contraint de jeter l'éponge en suspendant la campagne pour raison de sécurité.

L'octroi de cette subvention a fait réagir les organisations de protection de l'environnement. Quatorze d'entre elles, dont Greenpeace Japan, ont adressé dès le 27 octobre une lettre ouverte aux autorités, les appelant à "consacrer cet argent aux victimes au lieu de le gaspiller dans une inutile mission de chasse baleinière". Le document, s'appuyant sur des chiffres officiels, précise que chaque campagne coûte environ 3 milliards de yens et se termine sur un déficit de 1,9 milliard de yens.

Moratoire international

L'annonce de la nouvelle campagne avait auparavant suscité le mécontentement de l'Australie. Canberra, qui a déposé une plainte contre Tokyo en 2010 auprès de la Cour pénale internationale, a rappelé son opposition "à toute forme de chasse commerciale, y compris aux activités pseudo-scientifiques du Japon".

La chasse baleinière fait l'objet d'un moratoire international depuis 1986. Mais des dérogations autorisent le Japon à s'y livrer sous couvert d'études scientifiques. Les Japonais ont pêché plus de 10 000 baleines depuis 1988. Le maintien de la chasse est aussi un enjeu de politique intérieure. Au point d'avoir convaincu les autorités d'autoriser une nouvelle campagne, mais au risque de voir le Japon perdre une partie du capital de sympathie suscitée par la catastrophe de mars.

Philippe Mesmer

dimanche 27 novembre 2011

Déclaration universelle des droits de l'animal

Déclaration universelle des droits de l'animal

La Déclaration Universelle des Droits de l'Animal a été proclamée solennellement à Paris le 15 octobre 1978, à la Maison de l'Unesco à Paris.

Son texte révisé par la Ligue Internationale des Droits de l'Animal en 1989, a été rendu public en 1990.

Dans la multitude des types de perception, d’action et de réaction des animaux vis à vis de leur environnement, la neurophysiologie et l’éthologie nous permettent d’entrevoir des bases communes à tous les types de comportements qui régissent les rapports entre les différentes espèces animales, que ces comportements soient innés, mémorisés, ou issus d’apprentissage.

Ces mêmes disciplines scientifiques nous conduisent à constater la réalité de la souffrance de l’animal.

La souffrance entraîne une réponse motrice (retrait, fuite), ou comportementale (cri, défense), ou neurovégétative (ulcère de contrainte), ou bien encore s’exprime par des troubles du comportement (prostration, automutilation, agressivité permanente).

La sensibilité douloureuse, et la capacité d’y réagir pour en neutraliser ou en détourner la cause, sont des mécanismes adaptatifs de survie suffisamment répandus et essentiels pour que l’on puisse déduire qu’ils sont nécessairement apparus très tôt au cours de l’évolution du monde animal.

La déclaration universelle des droits de l'animal est à consulter en intégralité sur le site de la Fondation Droit Animal, éthique et science: http://www.fondation-droits-animal.org

Considérant que la Vie est une, tous les êtres vivants ayant une origine commune et s'étant différenciés au cours de l'évolution des espèces,

Considérant que tout être vivant possède des droits naturels et que tout animal doté d'un système nerveux possède des droits particuliers,

Considérant que le mépris, voire la simple méconnaissance de ces droits naturels provoquent de graves atteintes à la Nature et conduisent l'homme à commettre des crimes envers les animaux,

Considérant que la coexistence des espèces dans le monde implique la reconnaissance par l'espèce humaine du droit à l'existence des autres espèces animales,

Considérant que le respect des animaux par l'homme est inséparable du respect des hommes entre eux,

IL EST PROCLAME CE QUI SUIT :

Article premier

Tous les animaux ont des droits égaux à l’existence dans le cadre des équilibres biologiques.

Cette égalité n’occulte pas la diversité des espèces et des individus.

Article 2

Toute vie animale a droit au respect.

Article 3

1- Aucun animal ne doit être soumis à de mauvais traitements ou à des actes cruels.

2- Si la mise à mort d’un animal est nécessaire, elle doit être instantanée, indolore et non génératrice d’angoisse.

3- L’animal mort doit être traité avec décence.

Article 4

1- L’animal sauvage a le droit de vivre libre dans son milieu naturel, et de s’y reproduire.

2- La privation prolongée de sa liberté, la chasse et la pêche de loisir, ainsi que toute utilisation de l’animal sauvage à d’autres fins que vitales, sont contraires à ce droit.

Article 5

1- L’animal que l’homme tient sous sa dépendance a droit à un entretien et à des soins attentifs.

2- Il ne doit en aucun cas être abandonné, ou mis à mort de manière injustifiée.

3- Toutes les formes d’élevage et d’utilisation de l’animal doivent respecter la physiologie et le comportement propres à l’espèce.

4- Les exhibitions, les spectacles, les films utilisant des animaux doivent aussi respecter leur dignité et ne comporter aucune violence.

Article 6

1- L’expérimentation sur l’animal impliquant une souffrance physique ou psychique viole les droits de l’animal.

2- Les méthodes de remplacement doivent être développées et systématiquement mises en œuvre.

Article 7

Tout acte impliquant sans nécessité la mort d’un animal et toute décision conduisant à un tel acte constituent un crime contre la vie.

Article 8

1- Tout acte compromettant la survie d’une espèce sauvage, et toute décision conduisant à un tel acte constituent un génocide, c’est à dire un crime contre l’espèce.

2- Le massacre des animaux sauvages, la pollution et la destruction des biotopes sont des génocides.

Article 9

1- La personnalité juridique de l’animal et ses droits doivent être reconnus par la loi.

2- La défense et la sauvegarde de l’animal doivent avoir des représentants au sein des organismes gouvernementaux.

Article 10

L’éducation et l’instruction publique doivent conduire l’homme, dès son enfance, à observer, à comprendre, et à respecter les animaux.